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Une dynastie chinoise, la dynastie Zhou

La dynastie Zhou fut la dynastie la plus longue de l'empire chinois, elle dura presque un millénaire et compta 35 empereurs. Son fondateur Ji Fa fonda sa première capitale dans la cité de Hao, dans l'actuelle province du Shaanxi.

La première période de cette dynastie, de sa fondation jusqu'à l'an -771, est dite des Zhou occidentaux. L'un des grands rois de cette période semble avoir été le roi Mu Wang, qui aurait régné entre -1001 et -947.

Sous les Zhou orientaux, le pouvoir des empereurs fut de plus en plus symbolique et les principautés vassales devinrent pratiquement des royaumes indépendants, entraînant le morcellement de la Chine.

Pingwang, régna de -771 à –721. Après avoir déplacé sa capitale et s'être installé à Luoyang, il maintint le mode de gouvernement des Zhou de l’Ouest. Cependant, il répartit son territoire en sept provinces héréditaires. À la tête de chaque province, il plaça un des alliés qui l’avait aidé à conquérir le pouvoir. À la mort de chaque prince, la province était partagée entre tous ses fils : la Chine d'alors est morcelée.

Ce fut la période des « Printemps et Automnes », jusqu'en -481, a cette époque la Chine est donc soumise à un régime féodal. Les rois de la dynastie des Zhou ne contrôlent directement qu'un petit domaine royal, centré sur leur capitale (l'actuelle Luoyang). Partout ailleurs, le pouvoir est exercé par la noblesse, au travers de fiefs. On compte, au huitième siècle, plusieurs centaines de petits États vassaux des Zhou, dirigés par des princes héréditaires, soit membres du même clan que les Zhou (dans toute la Chine centrale), soit familles alliées, soit potentats locaux.

Les plus grands de ces États sont appelés princes feudataires, la tradition en compte douze. Ils se réunissent régulièrement et signent des traités, où sont décidées les expéditions militaires (contre des peuples étrangers ou des nobles rebelles) qu'ils mènent au nom de la maison royale. Au fil des années, les grands États tendent à annexer, ou réduire à l'état de vassal, les plus petits. A la fin du sixième siècle, la plupart des petits États du début de la période ont disparu, le pouvoir des princes féodaux les plus puissants est considérablement renforcé, rendant de plus en plus théorique la suzeraineté des Zhou. Au sud, les princes de Chu et de Wu se proclament rois, affirmant ainsi leur indépendance vis-à-vis des Zhou. Des guerres éclatent entre États puissants, contre lesquelles l'ancien système (qui reposait sur des traités entre princes) se révèle inefficace. Au Jin, où six grandes familles se disputent la prééminence, provoquant une guerre civile et la partition de cet État en trois.
Vers le milieu du cinquième siècle, le système féodal mis en place par les Zhou n'est plus réellement appliqué en pratique. On entre dans la période des Royaumes Combattants .

La période des Royaumes Combattants s'étend du Ve siècle av. J.-C., à l'établissement de la dynastie des Qin, en -221. Elle consacre l'affaiblissement de la dynastie Zhou et le renforcement du pouvoir des princes féodaux. Apartir du milieu du cinquième siècle, sept grands états émergent (Chu, Han, Qi, Qin, Wei, Yan, Zhao), qui s'affranchissent progressivement de la tutelle des Zhou, et se livrent des guerres incessantes. C'est une époque de crise politique et morale et de profonde anarchie.

Avec la disparition prévisible des Zhou, la conquête de la Chine devient envisageable pour les plus grands royaumes. Chu semble tout d'abord avoir l'avantage. Il conquiert Yue en -334, puis Song en -286, et enfin Lu en -249. Mais Qin, sous l'effet des réformes légistes de Shang Yang, se révèle rapidement le plus puissant des sept royaumes qui se partagent la Chine au début du troisième siècle.

En -256, le dernier roi des Zhou cède son territoire à Qin, qui se lance à la conquête du pays. Han est conquis en -230, Wei en -225, Chu en -223, Zhao et Yan en -22, et Qi en -221, établissant la Dynastie Qin.

La cité interdite

La Cité est le palais impérial de Pékin dont la construction fut ordonnée par Yongle, troisième empereur Ming, et réalisée entre 1407 et 1420. Ce palais, d'une envergure inégalée — il s'étend sur une superficie de 720000 m² — fait partie des palais les plus anciens et les mieux conservés de Chine. Le nom le plus courant est « Cité interdite », qui vient du fait que son accès en était interdit au peuple à l'époque des grands empereurs chinois. Comme résidence de ces derniers, elle est devenue symbole d'interdit.

Depuis le début du quinzième siècle, le cœur de Pékin se trouve autour de la Cité interdite, aussi appelée Palais impérial des Ming et desQing. Il s'agit du plus vaste complexe architectural de Chine: une véritable ville dans la ville. Elle couvre 720 000 m² et compte 9 999 pièces et 50 hectares de jardins. Si la tradition se limite à 9 999 pièces, c'est parce que seules leurs divinités avaient le droit de construire un palais comprenant 10 000 pièces. Le nombre 10 000 représente symboliquement « une infinité dénombrable » en Chine. De ce fait, les hommes ont essayé de se rapprocher aussi près que possible de leur idéal de perfection. La construction de la Cité interdite a duré 14 ans et plus d'un million d'ouvriers y auraient travaillé. Entre 1420 et1911, un total de 24 empereurs y ont résidé. On l'appelle la Cité interdite parce qu'elle était réservée à l'empereur, à sa famille et aux gens qui travaillaient pour lui. Avant 1924, année où elle a été ouverte au public, personne d'autre n'avait le droit de s'en approcher ni même de la regarder.

L’architecture a divisé la Cité Interdite en deux parties : la cour extérieure et la cour intérieure. La Cour extérieure, où le souverain recevait ses ministres et présidait les grandes cérémonies officielles, abrite la salle de l’Harmonie Suprême (Taihe), la salle de l’Harmonie Parfaite (Zhonghe) et la Salle de l’Harmonie Préservée (Baohe) ainsi que les bâtiments latéraux principaux, dont la salle de la Gloire Littéraire (Wenhua) et la Salle des Prouesse Militaire (Wuying). La cour intérieure comprend surtout le palais de la Pureté Céleste (Qianqing), la salle de l’Union (Jiaotai) et le palais de la Tranquillité Terrestre (Kunning), qui sont entourés respectivement par les six Palais de l’Est et les Six Palais de l’Ouest. La cour intérieure servait de cabinet de travail à l’empereur et d’appartements à la famille impériale et aux concubines. De nos jours, il est devenu un musée qui conserve les trésors impériaux de la civilisation chinoise ancienne. la Cité interdite est l'un des sites les plus visités en Chine. La Cité Interdite a été profondément rénovée. Elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’humanité en 1987 par l'UNESCO. C'est aussi la plus grande collection de constructions en bois au monde.